Le Projet Agro-Environnemental et Climatique (PAEC) sur le territoire du PNR de la Brenne incluant les zones Natura 2000 « Grande Brenne », « Vallée de a Creuse et affluents », « Vallée de l’Anglin et affluents » est porté par le Parc Naturel Régional de la Brenne (PNR Brenne) qui est le maître d’ouvrage du Document d’Objectif du site Natura 2000.
Afin de faire appel à toutes les compétences nécessaires à la réussite du PAEC, l’animation du site est confiée au groupement PNR Brenne, Indre Nature, GDAB36 et Chambre d’agriculture.
En 1989, les premières mesures agro-environnementales sont créées. Cette même année, le PNR de la Brenne est lui aussi créé. Ainsi, depuis cette date, la Brenne à bénéficier des différents programmes successifs (article 19, OGAF, OLAE, CTE, CAD, MAETER, MAEC) visant à la mise en place de mesures favorisant la préservation et la gestion de son patrimoine naturel riche en lien avec son agriculture.
Ce territoire d’exception concentre une biodiversité importante et fait l’objet de différents classements :
La Brenne est reconnue pour ses milliers de plans d’eau (plus de 5 000 plans d’eau pour environ 8 000 ha d’eau) mais aussi pour ses prairies qui s’étendent sur près de 70 000 ha et pour ses innombrables haies (plus de 9 000 km). À ces grands ensembles sont associés une diversité importante de milieux naturels et agricoles. Ainsi, de nombreux habitats naturels (prairies humides, prairies maigres, landes humides, pelouses sèches, pelouses calcicoles, végétations pionnières sur dômes rocheux) sont qualifiés d’intérêt communautaire. Ces milieux riches sont imbriqués au sein des espaces agricoles et en dépendent directement. Ils abritent des cortèges d’espèces tout aussi variés et importants comme le triton crêté, le sonneur à ventre jaune, la cistude d’Europe, l’écaille chinée, le damier de la Succise, le Cuivré des marais, le Pique prune, la laineuse du prunellier, l’agrion de Mercure, le Grand Murin, le Murin de Bechstein, le Murin à oreilles échancrées, le Rhinolophe euryale, le petit et le grand Rhinolophe, la barbastelle, le flûteau nagent, la Marsilée à 4 feuilles, la Caldésie à feuilles de Parnassie… et une multitude d’espèces rares et protégées.
À ces enjeux liés à la biodiversité s’ajoutent aussi des enjeux liés au maintien des élevages, à la qualité de l’eau et à sa quantité et à la protection des sols. En effet, ces différents enjeux passent notamment par le maintien des prairies et de leur valorisation par l’élevage dans ce territoire rural agronomiquement pauvre où la déprise agricole et les effets des changements climatiques tendent à s’accentuer.
La stratégie du PAEC sur ce territoire repose donc principalement sur la volonté de préserver les prairies temporaires et permanentes et notamment les prairies humides. Pour cela les mesures visant directement la gestion des prairies, la gestion et la préservation des milieux remarquable, mais aussi l’autonomie alimentaire des élevages d’herbivores sont prioritaires.
Les MAEC proposées doivent également permettre d’agir favorablement sur les terres agricoles, soit par la mise en place d’engagements localisés, soit par la mise en œuvre d’engagements systèmes contribuant au maintien de l’élevage, de l’agriculture et à la transition agroécologique des exploitations présentes dans le territoire.
MAEC | Codes |
Préservation des milieux humides | MHU1 |
Préservation des milieux humides - Amélioration de la gestion par le pâturage | MHU2 |
Surfaces herbagères et pastorales | PRA1 |
Amélioration de la gestion des surfaces herbagères et pastorales par le pâturage | PRA3 |
Création de couverts d'intérêt faunistique et floristique favorables aux pollinisateurs et aux oiseaux communs des milieux agricoles * | CIFF |
Création de prairies | CPRA |
Protection des espèces niveau 4 | ESP4 |
Maintien de l'ouverture des milieux | OUV1 |
Maintien de l'ouverture des milieux - amélioration de la gestion par le pâturage | OUV2 |
Ligneux | IAE1 |
Mares | IAE2 |